Le week-end dernier, j’ai eu l’occasion de voyager au Maroc pour la deuxième fois
Cette fois-ci à Marrakech ! Une première donc.
Des amis y ont organisé leurs 10 ans de mariage. Enchantés nous sommes rentrés de ce long week-end « revival », festif mais surtout, dépaysant.
A seulement 3 heures de vol direct de Paris et 1 heure de décalage horaire, Marrakech permet de s’offrir une vraie parenthèse au soleil, sans ressentir la fatigue du voyage.
Et avec la météo épouvantable à Paris, autant dire qu’on était au paradis ici…
Aéroport principal : MARRAKECH-MENARA. Une température extérieure de 24 degrés, en plein mois de Mai, ça fait du bien. Et la chaleur en cette saison est très supportable pour le Maroc, Marrakech n’étant pas au bord de la mer, j’imagine qu’en plein été, l’air doit être irrespirable.
TAXI !
Arrive le moment où l’on veut prendre un taxi. De ce côté, aucune difficulté pour en trouver, ils vont même jusqu’à venir te chercher dans l’aéroport.
Le plus difficile est d’arriver à convaincre le chauffeur de te conduire là où toi, le client, tu veux aller. Et pour nous, il est question de nous rendre à seulement 10 min de l’aéroport, en dehors de la ville.
Notre chauffeur nous annonce 500 dirhams pour la course (50 euros !!) . Il nous prend pour des américains !
Au Maroc, ils sont très forts en négo. On ne lâche rien, trouvant son prix disproportionné, on lui en propose 200 dirhams, en vain.
Autrement dit : aucun taxi n’accepte de nous conduire aussi proche de l’aéroport, sachant qu’ils font tous leur beurre avec les touristes qui descendent dans les riads de la Medina ou les Hôtels de l’hivernage. Bref, nous ne sommes pas des clients intéressants.
On s’en sort finalement avec un chauffeur pour 15 euros.
On est en week-end, on est là pour se détendre.
WEEK-END DE REVE EN PERSPECTIVE
Arrivés les premiers à la Villa réservée pour nos amis et leurs proches, je découvre avec émerveillement ce patio au son des oiseaux ! J’immortalise alors l’instant en images.
Un véritable enchantement. Un accueil dans la pure tradition Marocaine : le thé à la menthe nous attend avec quelques cornes de gazelle et autres pâtisseries orientales.
Tout ce que j’aime, mes fesses, beaucoup moins !
Une fois tout le monde arrivé, nous nous précipitons pour découvrir à notre villa, située sur le terrain d’à côté, que nous partagerons à 10.
Tout d’abord le terrain et la piscine qui invitent tout de suite au dépaysement avec une vue sur l’Atlas.
D’inspiration marocaine, la Villa M est assez simple dans son architecture mais très chaleureuse. J’adore ! Surtout perdue au milieu de nul part ou plutôt des kilomètres de terrains dépourvus de toute végétation.
Une fois la visite terminée, les chambres réparties, je visualise le week-end de rêve que nous allons passer ici.
Notre chambre est accessible par le jardin et l’intérieur de la villa. Chaque chambre dispose de sa salle de bain avec balneo. C’est le confort absolu.


C’EST PARTI POUR DEUX JOURS
Nos amis avaient préparé, pour ceux qui le souhaitent, un petit programme pour le week-end. Avec pour commencer : VISITE DE LA MEDINA.
Mais pour nous ce sera plutôt « pas de planning, wait and see »
Réveillés naturellement à 10h30, sans les enfants. Je savoure l’instant présent.
J’ouvre les volets sur le parc ensoleillé, la piscine m’inspire davantage à buller, qu’à crapahuter en plein soleil dans les souks.
Se détendre, prendre le temps, sans avoir à s’occuper des enfants, voilà mille ans que ça ne nous est pas arrivé. Profitons !
Nous entamons notre journée par le petit déjeuner servi en terrasse.
Petit bémol : amatrice de thés comme je suis, j’avoue avoir été déçue. Le thé est servi particulièrement amer et surtout très noir. Hormis à la menthe, je l’ai trouvé imbuvable.
En revanche, les oranges pressées, délicieuses et naturellement sucrées.
Les crêpes, fines et croustillantes. Mais leurs pâtisseries orientales restent bien meilleures que le petit-déjeuner. Certainement par manque de savoir-faire ou de la qualité des matières premières.
Un bain de soleil et quelques longueurs plus tard, je me motive pour la sortie en quad planifiée après déjeuner.
QUAD A MARRAKECH : LA MISSION
Prévoir 30 minutes minimum de voiture, fenêtres ouvertes, pour rejoindre la base.
Puis 40 minutes de route, agrippée à l’engin avant de gagner le Nord de la Palmeraie.
Arrivés sur place, on passe en mode Paris-Dakar pendant 40 minutes encore.
Les paysages sont pour le moins, répétitifs. Des terrains vagues, des poubelles, des décharges de palmiers en feu, des villages isolés où l’on perçoit clairement la misère des habitants.
Difficile dans ces conditions de se réjouir pleinement d’un tel loisir.
Dans un autre environnement, le quad reste une activité touristique qui peut être amusante pour le pilote mais beaucoup moins pour le passager …
Aussi, mieux vaut être bien protégé, surtout les yeux, car le sable s’infiltre partout, dans les vêtements et colle bien à la peau.
Petite frustration une fois arrivés dans la Palmeraie : nous avons juste eu le temps de nous arrêter 5 minutes pour prendre des photos avant de remettre le turbo pour rentrer.
Bref, on a fait du quad à Marrakech.
Retour à la Villa et une petite tête dans la piscine s’impose avant de se préparer pour les festivités.
Apéro au rythme des musiciens Gnaouas et leur musique entraînante Tagnaouite (berbero-arabe)

Avant de se déchaîner au son du DJ et finir, pour certains, tout habillés à l’eau !
Merci les gars pour m’avoir ruiné ma ceinture Mage.


Brunch et après-midi détente autour de la piscine, on est biens.

Fin de journée, nous quittons la Villa, le coeur un peu serré, pour rejoindre le quartier de l’hivernage où nous dormirons pour notre dernière nuit.
Quelques instants plus tard, changement de décor, d’ambiance.


Nous voici au Palace ES SAADI, recommandé par une relation qui y travaille.
AMBIANCE RESORT
Première chose qui m’a frappée ou plutôt piqué le nez : l’odeur de clope !
Entendu qu’au Maroc on peut fumer dans les lieux publics, l’odeur de cigarette est omniprésente dans l’hôtel, jusque dans notre chambre ! On devra dormir la fenêtre entre-ouverte. Seul l’ascenseur bien sûr, affiche interdiction de fumer.
Devenue fumeuse occasionnelle, je tolère l’odeur de cigarette mais je ne saurais que suggérer au ES SAADI de s’équiper de diffuseurs de parfum.
Le genre d’établissement où je m’attend davantage à respirer la fleur d’oranger ou le jasmin mais pas le tabac.
Car en l’état, séjourner dans un 5 étoiles et respirer la tabagie, ce n’est pas très luxe.

Sans comparaison aucune avec la quiétude de la Villa, ici nous plongeons dans une atmosphère Resort où le son de la Medina grouille au loin.
L’espace est très confortable, mais l’ensemble de la chambre n’affiche pas l’excellence d’un Palace.
Le petit déjeuner Continental, bien que servi en chambre, pas digne non plus d’une restauration d’un Palace.
Sans oublier la touche de beauté à l’oriental : savon noir et gant de crin à disposition. Autant dire que j’en ai vite fait l’usage.

LA FOLIE DES GRANDEURS
En revanche, le ES SAADI abat sa plus belle carte luxe sur le SPA : 3000 m2, avec piscine intérieure et surtout la « french touch » pour ravir une clientèle internationale : l’Institut DIOR, une valeur sûre en matière de soins.
Par ailleurs, le parc est luxuriant, avec 8 hectares de végétation.
La piscine dont on n’a malheureusement pas eu le temps de profiter, est majestueuse elle aussi et la plus grande du quartier de l’Hivernage avec ses 2400 m2.
Bref, même si j’ai davantage été séduite par le charme oriental de la Villa M, plus propice au dépaysement et à la détente, on ne peut rester insensible à un Palace comme ES SAADI qui demeure une adresse par excellence pour les touristes, été comme hiver, en centre ville de Marrakech et disposant d’un Casino pour les amateurs de jeux.
C’est sans compter ses 92 suites et ses 8 Ksars (villas de style Berbère)
Surement qu’il me faudrait y revenir dans un autre contexte, pour véritablement profiter de l’hôtel et ainsi l’apprécier dans sa globalité.
En l’attente, je remercie Cécile et la famille Bauchet-Bouhlal de nous avoir chaleureusement accueillis, même le temps d’une nuit.
LAST NIGHT
En partance pour la Medina où nos amis nous ont donné rendez-vous pour notre dernière soirée, nous nous arrêtons prendre l’apéritif dans « the place to be »à Marrakech …
En l’espace de quelques heures, j’ai voyagé dans un autre monde, celui des âmes sensibles au luxe et à la volupté.
C’est le Palace le plus légendaire de Marrakech, car le plus ancien et bientôt centenaire.
Une atmosphère tout en clair-obscur et demi-teintes, j’adore.
Comme le Jardin Majorelle, la Mosquée de la Koutoubia ou la place Jemaâ-El-Fna, ce palace est considéré par beaucoup comme un lieu « mythique » de la ville. Je sais à présent pourquoi.
Je suis très heureuse d’y être descendue, même le temps d’un verre seulement.
Spectaculaires et dépaysants, les Jardins de la Mamounia où je me perdrais volontiers durant des heures.
Au loin, on devine le Minaret de la Koutoubia.

Mais il est temps de quitter le quartier hivernal et ses hôtels de luxe, pour la MEDINA.
LA TERRASSE DES EPICES
Rendez-vous sur la Terrasse des Epices pour notre dernier dîner marocain.
Au menu, rien de très exaltant avec une salade marocaine , une tagine de lotte aux poivrons et un feuilleté à la crème de lait à la cannelle.
Je retiens avant tout de cette soirée, le plaisir de clôturer ce fabuleux week-end dans un endroit assez improbable.
Retiré au bout d’une ruelle, le restaurant se niche sur une terrasse, surplombant le marché aux épices.
Ce soir-là, nous sommes malheureusement arrivés trop tard de La Mamounia pour admirer le coucher du soleil. Merci donc à J.Loys pour cette prise de vue que je partage.
Il est tard. Le vent s’est levé sur Marrakech et les souks ont plié bagages.
Nous regagnons les rues de la Medina. Entre les poubelles et l’arrière des habitations, errent des chats sauvages mais aussi des enfants, endormis dans les bras de leur mère.
Je réalise un instant notre chance …
Et non Charles, » la misère n’est pas moins pénible au soleil ».
Je m’endors avec l’image de cette femme et ses enfants…
QUELQUES HEURES AVANT LE DEPART
Sans transition aucune, je peux pas quitter Marrakech sans rapporter un petit souvenir à ma fille.
Alors, à défaut de profiter de la piscine de l’hôtel, lundi matin, retour dans la Medina pour écouler nos derniers dirhams.
Nous traversons de jour cette fois-ci, la Place Jemaa el-Fna.
Incontournable pour rejoindre le souk. Réputée comme haut-lieu traditionnel, la Place attire des millions de visiteurs par an. Mieux vaut ne pas s’y attarder si l’on ne veut pas se faire alpaguer par les charmeurs de serpents, booouh.
Tissus, babouches, cuivres, luminaires, bijoux .. les souks regorgent d’objets en tous genres, à en avoir le vertige !
Terriblement tentée d’acheter des épices, du savon noir, un service à thé et autres jolis trésors pour la maison. Mais voyageant avec un bagage à main, j’aurais la contrainte de passer mes achats en soute et pour cela d’acheter une autre valise.
Tant pis, je reviendrais faire mon marché une autre fois à Marrakech.
Pour cette fois, je me suis contentée d’acheter 4 paniers, déjà gravés à la laine car pressée par le temps. Le tout pour 250 dirhams.
Le climat très agréable en cette saison.
Beaucoup de misère, qui malheureusement au fil des années, demeure toujours.
Une vraie fracture sociale qui se dessine entre la Medina, véritable centre névralgique et coeur historique de la ville et les nouveaux quartiers comme l’hivernage où résidents comme touristes milliardaires, consomment à profusion.
Tes photos sont très jolies, elles me donnent tres tres envie d’aller à Marrakech !
Bises,
Claire
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Bonsoir Claire !
Merci c’est très gentil : )
Personnellement, j’aimerais beaucoup y retourner et prendre le temps de visiter pour découvrir davantage.
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Tes photos sont sublimes ! Elles me replongent dans les souvenirs de mon voyage à Marrakech. J’y étais l’an dernier avec les amis que j’ai rencontrés grâce à ce réseau social : http://www.woozgo.fr/ , nous avons passé un magnifique séjour. C’était pour moi la première fois que je voyageais sans mon bout de chou.
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