« Quelle chance de pouvoir prolonger ses vacances sur un coup de tête » me rétorque une copine par mail. Et elle a bien raison.
Les vacances scolaires de Pâques touchaient à leur fin. Ma fille, la bienheureuse, ressaisie d’une varicelle. Sa mère, inspirée par le soleil qui se dévoilait enfin et le pont de l’Ascension à l’horizon, nous décidions de reporter d’une semaine notre retour sur Paris.
A 5 ans, faire louper deux jours de classe à ma fille ne remettra pas en question son avenir.
Un avantage d’avoir des enfants en bas âge et de pouvoir travailler à distance.
Bien nous en a pris, quelle semaine de Mai !
BISCARROSSE EN MAI, FAIS CE QU’IL TE PLAIT
Me voici donc en vacances prolongées sur la Côte Atlantique à Biscarrosse-Plage, plus simplement appelée BISCA, station balnéaire dans Les Landes où nous prenons habituellement nos congés d’été en famille.

Entre océan et forêt, Biscarrosse, ancien village de résiniers est connue pour être la capitale de l’hydraviation dont le destin aéronautique s’est tracé en 1930.
Choisi par Pierre-Georges Latécoère pour devenir le lieu de montage et d’essais des plus grands hydravions français, le Lac de Biscarrosse a ainsi vu partir plus de 120 hydravions gigantesques, pilotés notamment par Mermoz et Saint-Exupéry.

Désormais toute l’histoire repose au Musée de l’Hydraviation à Biscarrosse.
Les hydravions continuent de voler pour lutter contre les incendies, surveiller les côtes et secourir en mer quand ils ne font pas l’usage de transport personnel.
Mais BISCA est davantage réputée aujourd’hui pour ses spots de surf où s’est tenue, le dernier week-end d’Avril, la World Surf League, le championnat du monde de surf pro junior.



Très fréquentée au mois d’Août, comme toute station balnéaire en France, l’été on ne se risque pas à trop sortir de BISCA en voiture, ayant pour avantage de pouvoir tout faire à pied.
Ici, LA SIESTA, à la Plage Nord, le spot très apprécié des habitués de Bisca.
Devenu au fil des saisons notre QG le midi quand le soleil nous inspire plus à manger dehors qu’à cuisiner à la maison.

Ouvert d’Avril à Septembre, La Sieste, offre le midi comme le soir une très bonne carte et un excellent rapport qualité/prix, surtout depuis que l’établissement a changé de propriétaire !
En pleine saison, il est même conseillé de réserver ou d’arriver de bonne heure au risque d’un service un peu plus long.
Mais on patiente volontiers, surtout pour une table en terrasse avec vue !

Pour les initiés, le Club Kiwi, l’école de surf attelée à la Siesta où sont également proposés des cours de natation pour les petits et un espace de jeux en plein air.
Mais à cette époque de l’année, BISCA n’est pas très animée et prend des allures de « Nomansland ».
Et c’est ça qui est bon : se retrouver sur le sable, sans personne, pouvoir marcher sur une plage à perte de vue, respirant à pleins poumons l’air du large.

Laisser mes cheveux à l’air libre et mon esprit s’envoler un instant, le bonheur absolu. Celui aussi quand arrive le soir où les enfants s’écroulent de fatigue avant l’heure, mis K.O. par l’air du large.
A BISCA, la cure de bien-être est gratuite et à volonté pour toute la famille.
Ce que j’apprécie à l’océan, l’air est plus vivifiant qu’en Méditerranée, lié en partie aux vagues et au microclimat de la région. Ici, pas de mer d’huile, ni de yachts amarrés qui viennent polluer le paysage. Le vrai plaisir des grands espaces.


A l’océan, j’aime contempler du haut de la dune cet infiniment grand qui s’offre à moi. Je ne me lasse jamais de l’océan, je pourrais rester des heures à méditer devant.

Humer les embruns, voyager au son des vagues, fermer les yeux et ne penser à rien.

photo ©lauredublog
Et le soir, m’endormir apaisée, à 300 mètres de l’océan, entendre le ressac, sans télévision, ni wifi dans la maison. Je suis en totale déconnexion, même s’il me reste toujours la 4G ; )

Côté fréquentation, en journée ou en soirée, on ne se bouscule pas non plus dans l’avenue principale où les commerçants tournent un peu plus au ralenti.
Pas d’attente Chez Coco pour les meilleurs crêpes de la station et son chocolat maison.
Pour le shopping, quelques enseignes restent ouvertes : Diva et ses 100 m2 de maillots de bain, Billabong, Oxbow, ou encore Quiksilver pour la culture surf.
Pour des idées shopping plus chic et le bain de foule, il existe Le Moulleau.
UN VILLAGE DANS LA VILLE
Le Moulleau, l’un des quartiers d’Arcachon, très fréquenté l’été. Situé en bordure du Bassin et limitrophe avec le Pyla-sur-Mer, en pleine saison, ça grouille de monde.
L’église Notre Dame des Passes surplombe le quartier et se situe dans l’alignement de la jetée et du phare du Cap Ferret, créant une très belle perspective.
Mais hors-saison, le temps d’une virée en voiture, on peut facilement sur un coup de tête quitter l’océan pour le bassin.
Improviser son programme en journée à seulement 20 minutes de route (vs le double en plein été).

Au Moulleau, on aime venir flâner dans les rues piétonnes, entre boutiques de déco et terrasses de café. On n’échappera pas à la Chapelle Notre Dame des Passes surplombant le quartier, au style orthodoxe grec, pour y apercevoir une fois là-haut le phare du Cap Ferret dans l’alignement de la jetée.
Promenades sur la jetée, détour par le glacier. Tour de manège chez Caramel, avant de s’en jeter un au bar de L’Oubli. Au Moulleau, les promeneurs prennent le temps de vivre à leur rythme et ça fait du bien.
A noter qu’en pleine saison, quand la météo permet la traversée, on adore s’organiser un déjeuner Chez Hortense au Ferret.
CAP CHEZ HORTENSE

Face à Arcachon, se niche à la pointe du Cap, une demeure reprise d’une main de maître par la petite fille d’Hortense, Bernadette Lescarret et son fils en cuisine. Chacun nous assure un accueil chaleureux et une cuisine savoureuse, en toute simplicité, comme à la maison.
Un cadre authentique, « dans son jus » : tables de bistrot marron, boiseries vert et blanc et quelques fanions trônent au dessus de nos têtes entre les vignes en pergola.
Mais une table chez Hortense se mérite, surtout parmi celles qui offrent la Dune du Pyla en pleine bille.

Il faut avoir beaucoup de chance en pleine saison « au pied levé », sinon la réserver des semaines, voire des mois à l’avance. Mais attention, ouverture uniquement les week-end, du vendredi soir au dimanche soir de mi-mars à juin et de mi-septembre à mi-novembre. Ou tous les jours aux vacances de Pâques et de juillet à mi-septembre.
Tout le Bassin se damne pour savourer les fameuses « moules-frites » d’Hortense à la recette tenue secrète … Sans oublier les incontournables produits de la pêche : les huîtres du Bassin, la sole et autres poissons du jour.

Depuis le Moulleau, nous faisons la traversée en bateau-taxi qui nous dépose sur une petite plage. La suite du voyage se fait à pied sur quelques mètres. En famille, prévoir une bonne poussette « tout terrain » avec bébé.
Seuls les privilégiés résidant au Ferret peuvent y accéder depuis leur villa. L’accès peut également se faire par la route depuis Arcachon, mais attention à la circulation en pleine saison.
L’avantage du bateau-taxi est qu’il offre la possibilité après déjeuner, de nous déposer sur le Banc d’Arguin pour y passer le reste de la journée et profiter de cette réserve naturelle.

UNE CABANE, DU SABLE, LA MER, WHAT’ELSE ?
Retour sur le sol d’Arcachon pour partager une autre bonne adresse entre amis ou en famille : le Club Plage Pereire
Cette cabane montée pour la saison, y abrite un restaurant de plage à l’esprit décontracté. Ambiance familiale en journée et plus festive à l’heure de l’apéro. En pleine saison, des transats sont proposés aux estivants.


Facile d’accès en poussette par un chemin en contre-bas, pour nous, Le Club Plage Pereire est le spot idéal où concilier déjeuner sur le sable en toute quiétude pour les parents et jeux de plage pour les enfants.
Une cuisine locale, aussi variée que délicieuse. Une carte sans prétention. Des bons produits de la pêche et un service à la hauteur.



Enfin, par jour de grand beau comme celui-ci ou pour une grande occasion, on montera volontiers à la Coorniche autre lieu réputé du Bassin.
LA CO(O)RNICHE, PARADIS SUR TERRE A PYLA SUR MER
« Un lieu au plus fort, au plus beau, au plus poétique, au plus surréel, au plus puissant de la nature ». Voilà résumé en quelques mots de Philippe Starck l’époustouflant spectacle offert depuis le site de La Co(o)rniche.
Entre sable et pinède, adossé à la plus haute dune d’Europe, la Dune du Pyla, cet ancien relais de chasse des années 30, premier hôtel construit par l’entrepreneur Louis Gaume a été re-designé par le talentueux Philippe Starck en 2010, à la demande de son repreneur : William Téchoueyres, ancien du XV de France. Un véritable enchantement pour les yeux.

Ici, habitués, locaux, vacanciers mais avant tout, amoureux du Bassin se plaisent à venir contempler l’horizon.
Mais à la C(o)orniche, on a surtout coutume de venir pour embrasser le soleil couchant. Autour d’un verre, au bar ou sur la terrasse, avant de poursuivre à table au restaurant de l’hôtel.


S’il existe plusieurs paradis sur terre, la Co(o)rniche est incontestablement pour moi le plus bel endroit de la région.
Suspendu entre ciel et mer, il me rappelle combien la nature est précieuse et la vie, une chance.
Canon! Merci pour toutes ces bonnes adresses 🙂
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