Difficultés à s’endormir, réveils nocturnes, peur du noir, insomnies, dans notre famille, le sommeil des enfants (4 ans et 6 mois) a toujours été un long fleuve tranquille.
Mais ces temps-ci, ma fille de 4 ans qui nous avait habitués à des nuits d’une traite, a le sommeil très agité ce qui évidemment, perturbe aussi celui de ses parents.
Une enfant qui s’est toujours endormie sans la moindre veilleuse, la porte de la chambre fermée, se réveille aujourd’hui une à plusieurs fois par nuit en pleurs. Paniquée à l’idée d’être dans le noir ou seule dans son lit, elle va jusqu’à se faxer discrètement dans le notre.
Tous ces changements ayant des répercussions sur la qualité de ses nuits et donc de son humeur, j’ai voulu m’intéresser aux troubles du sommeil chez l’enfant de 4 ans pour tenter d’en comprendre les raisons.
Tout d’abord, il faut se rappeler qu’une nuit comprend 4 à 6 cycles de sommeil, que chaque cycle est composé de phases lentes et paradoxales. La durée de ces cycles et la nature des phases varient selon l’âge de l’enfant.
LES TROUBLES DU SOMMEIL
Courants chez l’enfant, ils peuvent perturber son développement. Ces troubles seraient liés à des événements et se qualifient de dyssomnies (difficultés d’endormissement et réveils nocturnes) ou de parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars).
25 à 30 % des enfants de moins de 6 ans seraient touchés par les troubles du sommeil.
La parasomnie est perturbant pour l’enfant mais tout à fait transitoire et apparaît de façon involontaire :
– quand il s’endort
– quand il dort
– quand il se réveille partiellement
Les états de parasomnie
– Le somnanbulisme, apparaît en début de nuit, en phase de sommeil profond. L’enfant est alors partiellement réveillé et non conscient de ses actes. C’est un phénomène peu fréquent chez les petits mais qui devient plus courant avec l’âge. Il concernerait 15 % des 4 à 12 ans.
J’ai déjà retrouvé ma fille debout dans sa chambre dans le coin de son armoire, à chercher la sortie, sans savoir où aller. C’est un phénomène un peu déstabilisant de retrouver sa fille debout en pleine nuit, le corps en action mais l’esprit à côté de ses pompes. Je ne sais pas si l’on peut traduire ça de somnanbulisme mais il est fortement recommandé de ne pas brusquer son enfant, être là pour éviter tout accident par exemple et le raccompagner progressivement dans son lit. Il se rendormira très vite et au réveil aura tout oublié.
– Les terreurs nocturnes à ne pas confondre avec les cauchemars. On parle alors de curiosité du sommeil proche du somnanbulisme.
Elles apparaissent plutôt en début de nuit, en phase de sommeil lent, environ une ou deux heures après l’endormissement. Tel est le cas de ma fille.
Ses terreurs nocturnes peuvent même parfois paraître spectaculaires car elle se met soudainement à crier et à paniquer. Elle s’agite et transpire beaucoup.
Il m’est parfois difficile voire impossible de la consoler. Heureusement, ça ne dure jamais bien longtemps et elle se rendort d’elle-même.
A son réveil, si moi je me souviens d’avoir passé une mauvaise nuit, ma fille, elle, n’en a aucun souvenir.
Les terreurs nocturnes apparaîtraient entre 6 mois et 6 ans. Ne concerneraient que 6 % des enfants avec un pic entre 3 et 4 ans.
Les causes des terreurs nocturnes
Leur origine serait liée à un manque de sommeil (quand le rythme est perturbé par les vacances, un voyage, un changement d’heure) ou à des événements de la vie qui déclencheraient un stress ponctuel, comme une naissance ou un déménagement.
Dans notre cas, je parierai sur l’arrivée de son petit frère il y a 6 mois à peine et sur l’arrêt des siestes depuis son entrée en moyenne section de maternelle.

– Les cauchemars ou les rêves qui provoquent l’angoisse, la peur. Contrairement aux terreurs nocturnes, l’enfant s’en souvient le lendemain.
Ils surviennent plutôt lors du sommeil paradoxal et réveillent complètement l’enfant. On les définit comme de vrais troubles du sommeil.
On aurait observé d’autres types de parasomnies dont les troubles sont moins spectaculaires.
Par exemple : quand l’enfant parle en dormant, quand il s’agite beaucoup lors de l’endormissement, quand il grince ou serre les dents.
En conclusion, il n’y pas lieu à s’inquiéter des troubles du sommeil chez l’enfant, dès lors où l’on a su identifier la cause et qu’ils ne sont que passagers.
Je ne vais donc pas m’alarmer sur les terreurs nocturnes de ma fille de 4 ans et demi, même si celles-ci ont tendance à nous épuiser autant sinon plus qu’elle.
Je pense que nous devons faire confiance au temps et surtout l’aider à trouver sa place de grande soeur auprès de son frère pour une meilleure sérénité et un sommeil plus tranquille.
Si d’aventures ces terreurs nocturnes devaient perdurer, alors sans doute que je consulterais un spécialiste du sommeil.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le temps de sieste quotidien ne dépasse pas deux heures et commence à disparaître vers trois ans. Cette évolution entraîne une réorganisation du sommeil nocturne. En première partie de nuit, les phases de sommeil lent profond deviennent plus nombreuses.
Par ailleurs, vers 3 ans, la capacité à passer de l’assoupissement à l’état de veille est en cours de maturation. Aussi, durant cette période, l’enfant peut connaître certains troubles, tels que des terreurs nocturnes ou des crises de somnambulisme.
PETIT RAPPEL SUR LE SOMMEIL DE BEBE
Les enfants qui ne font pas leurs nuits manquent de sommeil en permanence.
Un bébé de 2 ans et demi qui n’a jamais fait de nuits complètes, dort moins qu’un autre.
Ainsi, il dormira en moyenne par nuit, 1 h 22 min de moins par rapport à un « bébé dormeur » du même âge. Sa perte de sommeil ne sera jamais compensée par un temps de sieste plus long. Par conséquent, un enfant présentant un manque de sommeil chronique, pourra se montrer plus irritable.
Ma fille une fois a eu 1 ou 2 épisodes de somnambulisme c’est étrange, flippant et marrant à la fois je trouve.
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